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Jake Thornton
Mantic

2014
(Kickstarter)
--PREMIÈRE RÈGLE DU DBX : ON NE PARLE PAS DU DBX !
DreadBall Xtreme (ou DBX) c'est comme DreadBall, mais en pas pareil.
Plus violent mais pas moins tactique, DBX vous propose de voir ce sport de la manière la plus "originelle".
Après DreadBall, Mantic nous a proposé il y a quelques moins un nouveau Kickstarter avec non pas une extention, mais un nouveau jeu, qui découle directement de leur précédent KS : DreadBall Xtreme.
DBX est une version plus violente (pas d'arbitre) et plus underground de DreadBall. DBX est à DreadBall ce que le Fight Club est à la Boxe.

DU MATERIEL EN NETTE PROGRESSION !
La boite de base regorge de figurines et objets en tout genre qui va apporter une nouvelle dimension à l'univers de DB.
On y trouve deux équipes, ou plutôt une série de figurines que l'on peut classer dans trois catégories :
- Les Kalyshi, des Astérians de sexe féminin exclusivement, composées de Strikers (Buteurs) et Jack (Demi) uniquement,
- Les Tôlards (Convicts), une bande d'humains et d'extra-terrestres (Grogans) provenant directement des prisons de la Sphère,
- Diverses créatures toutes plus bizarroïdes les unes que les autres (Yndij, Zees, Sans-noms, Robots d'entraînement, etc.)
Toutes ces figurines peuvent être sélectionnées par le Sponsor, sorte d'Entraineur-en-chef de l'équipe qui représente le Joueur, pour composer son équipe. Bref, il n'y a pas une équipe type, il y a une multitude de possibilités.
Car ne nous y trompons pas, dans DBX peu importe la manière, seule la victoire compte (et les gains remportés pas toujours de manière très morale). Alors autant engager les joueurs les plus efficaces !

On trouve aussi de nombreux éléments qui vont décorer le terrain (caisses explosives, pilliers, grosses boites, etc.).
Le jeu propose 6 placements différents, rien qu'avec la boite de base. Ça va permettre d'avoir des parties très différentes les unes des autres.
Mais le grand plus, c'est le tapis de jeu. Exit le plateau cartonné, et bienvenue au tapis de jeu (type tapis de souris). Le rendu est superbe, et la qualité est vraiment présente. Rien que pour ça, ça vaut le coup.

A noter que la qualité générale du matériel est en constante amélioration chez Mantic et les figurines sont de plus en plus belles. On déplore cependant les lignes de moulages toujours trop présentes et qui vont demander de la patience et de la précision pour être enlevées.
Mais bon, comme j'aime à le répéter, ça reste des pions, qu'on les garde en l'état ou que l'on passe 18h pour les peindre une à une. Le plus important est de vous faire plaisir.
Et pour ma part, je ne vais pas bouder mon plaisir à m'occuper de les peindre comme il faut !

RÈGLES CONNUES MAIS AVEC QUELQUES MODIFICATIONS
Les règles de DBX découlent directement de DreadBall, donc pour les connaisseurs, on navigue en eau connue.
Malgré quelques petites différences notables (possibilité de Dash pour les Jack lors d'un Slam), le système de jeu ne souffre d'aucun ralentissement après quelques parties.
Parce que là où ça peut un peu coincer, c'est sur les statistiques des joueurs. Vu que les équipes sont composées d'un fourre-tout de créatures diverses et variées, on passe pas mal de temps pendant les premières parties a consulter le tableau des stats pour savoir ce que peut faire telle ou telle créature. Pas très pratique, mais ça c'est juste lors des premières parties.
A force de jouer, les stats entrent rapidement dans l'esprit et c'est là que l'on découvre pleinement les joies de DBX.

Le livre de règles n'est pourtant pas exempt de coquilles ou de copiés/collés de DB qui ne devraient pas s'y trouver.
Le joueur novice va se poser un tas de questions inutiles à cause de cela. Bref, même si dans l'ensemble, ça ne pose pas beaucoup de problème, il y a quelques passages qui prêtent à confusion et à questionnement. Un peu plus de vigilence et de relectures n'aurait pas été de trop !

Donc, DBX a le même corps de règles que DB avec quelques ajustements du fait du contexte historique (matchs illégaux, underground, pas d'arbitre, joueurs psychopathes, etc.).

Qu'est-ce qui change du DreadBall classique ?
On retrouve les cartes de Mouvement Spécial qui vont apporter un plus aux matchs, mais on trouve également des Cartes Sabotage qui vont permettre aux Sponsors de joyeusement se mettre des batons dans les pattes (pièges, fléchettes empoisonnées, bonus divers et variés, et autres joyeusetés plus ou moins sympathiques)

Comme dans DB, on marque des Strikes (Buts), et on retrouve les zones de Strikes, quoique légèrement différentes de celles des terrains professionnels. Les Strikes sont des poteaux de score réel, pas les zones holographiques de DB. On peut marquer comme dans DB, excepté pour les 4 points qui ont disparu.
Là, on est plus proche du Basket avec ses 2 et 3 points, sans oublier du "Dunk" qui permet de marquer 1 point sans lancer le moindre dé ! (sauf si des adversaires gènent le joueur qui tente le Dunk).

Un des points qui change drastiquement de DB, c'est la gestion des blessures : les joueurs blessés ne sortent pas du terrain, il reste sur le sol, baignant généralement dans leur sang, en essayant tant bien que mal de se relever et de recouvrer leurs esprits. Toujours plus facile à dire qu'à faire, surtout lorsque deux Grogans s'acharnent sur un pauvre type à moitié inconscient au sol !

ATTENTION CHÉRIE, ÇA VA TRANCHER !
Ne nous y trompons pas, DBX est très violent : les morts s'accumulent très rapidement, et les Sponsors (les Joueurs) devront garder leur concentration pour ne pas se laisser distraire par la perte successive de ces petits choses si insignifiantes que sont les joueurs.
Dans DBX les joueurs sont recrutés (de gré ou de force) par les Sponsors pour s'affronter dans les arènes de DBX. L'important, c'est le Sponsor. Les joueurs eux, sont remplaçables entre chaque match. Et comme les prisons de la Sphère sont remplies de joueurs potentiellement recyclables, on a l'embarras du choix.

Les Sponsors sont généralement de bonnes grosses ordures, bien corrompues qui vont tenter de se faire un paquet de fric sur le dos de leurs joueurs. On peut parier (victoire, nombre de morts, etc.), ce qui aura une incidence non pas sur le résultat du match, mais dans le classement général de l'équipe.
L'utilisation de colliers explosifs permettra au Sponsor de faire exploser (et accessoirement de tuer automatiquement) ses propres joueurs tout en tentant de tuer les joueurs de son adversaire (tout en payant un pot de vin à l'administration pénitencière pour ne pas avoir de souci).

L'organisation du terrain est aussi à prendre en compte : avant le début d'un match, on détermine la présentation du terrain (positionnement des caisses explosives, etc.). Cela apporte une réelle variable dans le jeu et il va falloir gérer en fonction du terrain.

COMPATIBILITÉ ET FUTUR.
Bien que DBX soit un jeu à part entière, il sera totalement compatible avec DB dans les mois qui viennent. Des extensions sont prévues (MVP, Saison 4, 5 et 6 pour DB, Championnats, etc.), et les équipes seront jouables dans les deux jeux. Un grand plus pour la durée de vie de ce jeu qui pourrait devenir lui aussi un classique.

De nombreux MVP vont arriver pour ajouter de l'impact dans les parties. La plupart de ces joueurs sont des tueurs en série, des tarés de première et des psychopathes bons à enfermer, mais tellement utiles pour gagner un peu plus d'argent.
A noter que nous allons retrouver également des Géants qui feront sans doute pas mal de dégâts sur les terrains. Tous ces personnages seront également compatibles entre DB et DBX.

Un système de terrain modulable va aussi voir le jour, ce qui devrait apporter encore plus de durée de vie à ce jeu en donnant la possibilté de créer ses propres formes de terrain.

LIGUE DBX
Comme dans DB, DBX permet d'organiser facilement des Ligues pour enchainer les matchs et faire progresser les Sponsors (oui, dans DBX, vu le taux de mortalité indescente des joueurs, on fait progresser le Sponsor !). La valeur d'équipe se base par rapport au Niveau du Sponsor et à l'argent qu'il possède. Le plus riche étant le meilleur, c'est bien connu !
Cependant, les matchs jouissent d'un relatif équilibre : les Sponsors organisent leur équipe avec une somme identiques attribués à chacun des protagonistes dans la diversités des races proposées. Là dessus, on n'est pas en reste, vu la multitude de créatures que nous propose Mantic!
On peut aussi compter sur les MVP, ces joueurs exceptionnels que l'on a découvert dans DB et dont on découvre leurs homologues en plus violents, sournois et dangeureux dans DBX (quoi que...).

IMPRESSIONS D'APRÈS-MATCHS
Alors, ça donne quoi DBX ? Ça vaut le coup ou pas ?
Comme avec les premières parties de DB, les premiers matchs tournent rapidement à de la baston générale où les joueurs ne se soucient pas beaucoup de la balle... jusqu'à ce qu'un des deux joueurs se décide à marquer.
Les Grogans Convicts sont monstrueusement dangeureux et les Kalyshi sont des expertes pour esquiver et marquer.
Après une première partie à oublier où l'on a passé plus de temps à se référer au livret de règles et à s'ajuster sur les règles générales, les parties suivantes ont commencé à nous offrir un vrai spectacle.
Nettement plus tactique qu'à première vue, DBX offre un vrai challenge, de l'action et des rebondissements réguliers. C'est quand même très différents de DB et il faut quelques parties dans les pattes pour ne plus jouer comme dans DB, et arrêter de se soucier de la vie de nos joueurs.
Le système de ligue doit être amusant à mettre en place et j'ai hâte de faire participer mon groupe de joueurs.
Vivement l'arrivée de toutes les autres figurines !

SEB


DREADBALL XTREME
- EN RÉSUMÉ -
Qualités :
Matériel en constante amélioration chez Mantic
les figurines
le tapis de jeu
Règles similaires à DreadBall

Défauts :
Coquilles et erreurs dans le livret de règles
les lignes de moulage sur les figurines à supprimer

Prix :
non-disponible
(sans doute avoisinant les 60-70€ pour la boite de base, 20€ pour une équipe).
DREADBALL XTREME